Le XXe siècle ? La somme de toutes les guerres… deux guerres mondiales, celle d’Espagne, plusieurs génocides, les guerres coloniales, sans oublier les conflits locaux, et pas davantage les morts par millions dans certains pays prétendant œuvrer pour un monde meilleur et libérer les êtres humains de leurs chaines… URSS, Chine, Corée du Nord, Cambodge… Et que dire des premières décennies du XXIe siècle ? Elles ne sont guère rassurantes, et la guerre parait à nos portes, dans un climat général de tension, dans une société troublée, où l’on ne se parle plus, où l’agressivité est à fleur de peau, où l’Homme importe peu pour certains. L’histoire et l’actualité s’interpénètrent.
Le XXe siècle, siècle des conflits les plus sanglants de l’histoire de l’humanité, a vu après coup la création d’organismes permettant de sauvegarder et garantir la paix : la SDN (Société des Nations) en 1919, l’ONU (Organisation des Nations unies) en 1945, la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe (1973) puis l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en 1995. La SDN a donc été la première grande réalisation. Son bilan est établi, sa fin est connue dans la tragédie de la Seconde Guerre mondiale : elle n’a rien pu empêcher, la messe est dite. Et que dire de l’ONU ?
On a bien oublié qu’à leur création ces deux structures ont introduit dans leurs textes fondamentaux une notion importante : une des conditions indispensables du maintien de la paix est liée à l’amélioration des conditions de vie et de travail des êtres humains, donc il faut travailler à la justice sociale. Prenons l’exemple de l’OIT, Organisation internationale du travail, créée en 1919 par le traité de Versailles au côté de la SDN. Sa constitution débute par ces mots : « Attendu qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la b


