Jadis synonyme d’avancée continue vers plus de bien-être et de justice, le mot progrès n’est plus guère en usage dans le vocabulaire politique. La prise de conscience écologique autant que les désillusions causées par le progressisme politique ont rendu le terme ambigu. Pourtant la progression demeure l’axe central de la démarche maçonnique et le progrès moral individuel ou collectif, une boussole pour les francs-maçons.
« Améliorer l’homme et la société » : telle est la formule qui résume, depuis trois siècles, l’idéal maçonnique. Elle suppose une conviction profonde : l’homme est perfectible. Non pas par la grâce divine ou la providence, mais par l’effort, l’éducation, l’expérience, la transmission. La franc-maçonnerie propose d’ailleurs un dispositif concret pour incarner cette idée : la progression initiatique. L’Apprenti taille sa pierre brute, le Compagnon apprend à voyager et à maîtriser l’art, le Maître affronte la mort symbolique et la responsabi


