Alors que la défiance envers les institutions se renforce, l’école n’échappe pas au délitement des services publics qui ont longtemps incarné une République attentive aux besoins des plus vulnérables. Violence, harcèlement, baisse de niveau, crise du recrutement. C’est l’inquiétant spectacle que nous offre une école qui peine autant à transmettre les savoirs fondamentaux qu’à former des citoyens malgré les réels efforts de nombreux enseignants qui refusent de baisser les bras.
Depuis Jules Ferry, la République avait confié à l’école la mission de transmettre des savoirs, mais aussi des valeurs : la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, l’esprit critique, le sens de la loi commune. Pourtant, sur le terrain, de nombreux signaux faibles, et parfois très forts, interrogent cette ambition. Le climat scolaire se dégrade, la violence gagne de plus en plus, les enseignants s’autocensurent sur des sujets sensibles et l’enseignement moral et civique (EMC) reste une matière marginale. Le niveau général ne cesse de baisser e
