Cela fait près d’un an que l’aventurier Gabriel Bonvalot (1853-1933), l’ethnologue et botaniste Guillaume Capus (1857-1931) et le dessinateur Albert Pépin (1849-1917) ont quitté le port de Marseille.
Parvenus à Samarkand en décembre 1886, ils prennent un repos bien mérité. Imbibés de thé, ils écrivent des lettres, reviennent sur leur itinéraire (Constantinople en bateau, le Caucase en train, la Perse en chameaux) tout en envisageant la suite. Mais ils hésitent. Rentrer en France ou continuer ? Hasard ou providence, ils sont rejoints par le général Karalkoff, un vieil ami et un excellent connaisseur de l’Asie centrale. Comme un défi, il leur lance : « Pourquoi n’essayeriez-vous pas de pénétrer aux Indes par le Pamir ? On n’a jamais tenté de l’expl