Disciple fidèle et zélé d’Étienne Morin, Henry-Andrew Francken assura la postérité de l’Ordre du Royal Secret – que nous appelons communément « Rite de Perfection » – en recevant dans ses hauts grades quelques frères américains lors d’un séjour à New York à la fin des années 1760. Ce sont les maçons de Charleston qui fixèrent, trois décennies plus tard, le « Rite en 33 grades ». Cette « histoire américaine » a pourtant eu un court aspect français, tout à fait oublié aujourd’hui.
À la suite de l’initiative de Francken, quelques Ateliers du Rite de Perfection furent créés dans ce qui allait devenir les États-Unis d’Amérique. Les plus notables – on devrait plutôt dire les moins insignifiants, car ils rassemblèrent tout au plus quelques dizaines de membres – furent ceux d’Albany (1767-1774) de Philadelphie (1781-1789… ou peut-être 1792) et de Charleston. Les créations de Charleston restèrent les seules durables puisque la Loge de Perfection travailla régulièrement à partir de 1783. En 1788, elle est complétée par la fondation