Antoine Blatin (1841-1911) fut une figure marquante du Grand Orient de France sous la Troisième République. Franc-maçon clermontois il avait reçu la lumière en 1864 à la loge L’Avenir de Clermont-Ferrand, avant de réveiller la loge dont il tint le premier maillet de 1882 à 1888. En 1894, il s'affilia à la Loge parisienne des Vrais Amis qu'il présida de 1896 à sa mort.
Médecin à l'hôpital général de Clermont-Ferrand, il enseigna à la faculté de médecine de cette ville dont il fut maire en 1884. Elu député du Puy-de-Dôme de 1885 à 1889 il fut à l’origine de la loi réglementant la crémation.
Dès 1883 Antoine Blatin joua un rôle de premier plan au sein du GODF. Laïque de choc il fut notamment à l'origine de l'amendement au texte de l'article 1er de la Constitution de l’obédience : « Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l'appréciation individuelle de ses membres, elle [la franc-maçonnerie] se refuse à toute affirmation dogmatique. »
Matérialiste et anticlérical mais attaché au symbolisme il travailla avec Louis Amiable à la révision des rituels du Rite Français pour en évacuer tout ce qu’il pouvait avoir de connotation religieuse.
Cependant, ne craignant pas de se montrer paradoxal, Blatin s’attacha à laïciser certains rituels accessoires d’inspiration religieuses. C'est ainsi qu'il publia en 1886 un Rituel de Cérémonie funèbre et, en 1895, des rituels d'adoption et de reconnaissance conjugale.
Antoine Blatin fut réélu plusieurs fois au conseil de l'ordre dont il assura la présidence en 1894 et 1895. C’est alors qu’il fut au centre de l’affaire des « Fiches », initiative malheureuse du Grand Orient qui avait constitué des fiches sur le comportement religieux des officiers de l’armée française afin d’éclairer le ministère de la guerre sur leur loyauté républicaine et d’en, tirer les conséquences pour le déroulé de leur carrière. Bien qu’éclaboussé par le scandale, Antoine Blatin présida le convent de 1898, qui prit position à l'unanimité en faveur d’Alfred Dreyfus. Il devient en 1901 Grand Commandeur du Grand Collège des rites écossais.
Cette figure maçonnique en tous points représentatives d’une maçonnerie laïque de combat conserva toute sa vie des attaches avec la loge Clermontoise Les Enfants de Gergovie dont les banquets, comme de juste, étaient ponctués de force « santé » honorant la production viticole locale. Présent sur les terres volcaniques de la région, le vignoble auvergnat remonte à l’époque gallo-romaine mais fut durement touché par la crise du phyloxéra. Ressuscité dans les années 1950, il fut consacré par l’AOC Côtes d‘Auvergne en 2010 et s’étend sur 53 communes réparties en quatre dénominations locales : Chataugay, Corent, Boudes, Madargue et Chanturgue. Les vins majoritairement rouges sont majoritairement issus du gamay. Le chardonnay produit les blancs. L’appellation Corent ne produit que du rosé. Ce sont des vins conviviaux à consommer dans les 5 ans, qui accompagnent avec bonheur les fromages et la charcuterie locales.