Habemus papam, « Nous avons un pape », c’est ce qu’un milliard et demi de catholiques ont clamé, ce 8 mai 2025, à l’élection de Léon XIV en quatre tours de scrutin. Depuis près de trois siècles, les relations entre le Vatican et la franc-maçonnerie se sont avérées houleuses. Pour connaître et mieux comprendre les rapports entre christianisme et franc-maçonnerie, nous avons demandé au dominicain Jérôme Rousse-Lacordaire de nous faire bénéficier de son expertise.
Auteur de Rome et les francs-maçons : histoire d’un conflit, (Paris, Berg International, 1996), Jérôme Rousse-Lacordaire nous dit que la méfiance envers cette nouvelle société s’est vite développée. Effectivement, peu de temps après sa création en Angleterre en 1717, elle est l’objet d’une première condamnation pontificale par le pape Clément XII qui publie en 1738 la bulle In eminenti apostolatus specula. Elle sera suivie de nombreuses encycliques émises par les successeurs de saint Pierre dont notamment : Benoît XIV, dans le document Providas en 1751