On sait que de manière générale la symbolique des compagnons doit énormément aux emprunts qu’ils ont effectués à la franc-maçonnerie, que ce soit ceux aux rites et légendes via les divulgations maçonniques et le phénomène de la double affiliation, ou bien au travers de ceux à l’iconographie. Notamment durant la seconde moitié du XIXe siècle, on peut aisément constater l’omniprésence dans les lithographies compagnonniques du thème des deux colonnes explicitement nommées J et B, mélangé ou non à d’autres emprunts maçonniques évidents.
Mais on sait aussi que de manière générale, l’importance des thèmes architecturaux à base de colonnes et de portiques n’a évidemment pas attendu la naissance de la Maçonnerie spéculative pour naître : dès la Renaissance et les débuts de l’imprimerie, les frontispices de livres exploitent largement ces motifs graphiques pour encadrer les titres ou les pages et les mettre ainsi en valeur. Si, d’une part, l’architecture occupe une place de choix dans les connaissances les plus mises en avant à cette époque (on sait toute l’influence de la redécouverte