Philosophie
Étude d’un homme, Paris, Flâneur, Boulevardier par Axel Bentzen (1893 – 1952)

Zygmunt Bauman et l’homme liquide

En 1975, mon marxisme m’est tombé des mains et s’est brisé par terre : le cadre de pensée et d’action, auquel je me référais depuis mes premières lueurs de raison, n’était plus. Je lisais le Précis de décomposition d’Emil Cioran (lui, c’est le fascisme qu’il regrettait) et j’abjurais toute idée d’héroïsme au profit de l’éthique protestante du travail, lisant Weber, Arendt et Aron. Je pensais que la Terre serait « plate », mais je ne pensais pas que l’existence en deviendrait « liquide ». Cette image très parlante a été forgée par un sociologue polonais, Zygmunt Baumann, et reprise par de nombreux essayistes, dont Umberto Eco.

Les essayistes et observateurs critiques de la mondialisation et de la société de consommation sont nombreux, depuis Herbert Marcuse, Jean Baudrillard, Gilles Lipovetsky, Philippe Murray, et bien d’autres. On peut même leur donner pour ancêtre Walter Benjamin dans ses remarques sur le fétichisme de la marchandise dans les passages parisiens. 
Zygmunt Bauman, lui, est né à Poznan en Pologne en 1925, et mort à Leeds en Angleterre en 2017. Ses parents, juifs ashkénazes, se réfugient en Union soviétique lors de l’invasion de la Pologne. Le jeune Zygmunt devient

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