Il y a quelques mois, je me trouvais à Sion, capitale du Valais, le canton le plus alpin de la Suisse. Et là, dans une belle librairie de la chaîne Payot, qui existe toujours en Suisse, je considérais avec un certain amusement le rayonnage appelé « Ésotérisme », et situé entre les rayonnages intitulés « Développement personnel » et « Religion ». Je remarquais bien sûr l’absence de tout rayon « Philosophie », malgré le Collège et surtout l’Évêque, qui gouverna Sion d’une main de fer pendant un millénaire.
« L’Ésotérisme » présentait des rayons intitulés : alchimie, astrologie (manquait la théurgie), anges, fées, lutins, au-delà, déesse lunaire, etc. Et je me rappelais alors ma stupéfaction, en Californie il y a plus d’une dizaine d’années, devant les rayons de la grande librairie Barnes & Noble, où l’on pouvait déjeuner au milieu des livres, d’avoir découvert la lutinologie et la dragonologie comme têtes de gondole du rayon « ésotérique ». J’avais d’ailleurs ramené d’Amérique à mon neveu de six ans un Grand livre des dragons censé


