Colère, indignation, douleur face à l’intolérable. Réunis au quatre coins de la France, et place de la République à Paris dès 18h mercredi, plusieurs milliers de manifestants ont rendu hommage à la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, décimée dans un attentat mercredi 7 janvier peu avant midi.
C’est le choc. Parmi les douze morts les dessinateurs Cabu, Charb, rédacteur en chef, Tignous et Wolinski, l’un des fondateurs de Charlie Hebdo. Deux policiers ont également été tués. Depuis les caricatures de Mahomet en 2006, Charlie Hebdo faisait l’objet de menaces répétées de la part de fondamentalistes musulmans et se trouvait sous protection policière. En 2011 déjà, les locaux de la rédaction avaient brûlé lors d’un incendie criminel, suite à la parution par le journal d’un numéro spécial « Charia hebdo ». Aujourd’hui, c’est toute la presse qui est en deuil et la liberté d’expression touchée en plein cœur. L’humour, une arme « nucléaire » qui ne plait décidément pas à tous. Charles Wolinski se disait « féroce, mais pas méchant ». La tragédie de Paris nous révèle à quel point la liberté d’expression doit être défendue contre ceux qui, hostiles à la différence, voudraient la bâillonner. Nous sommes tous Charlie.
