Thomas d'Aquin, entre raison et foi

 

La foi religieuse s'autorise généralement d'une religion dite « révélée ». Le problème est en l'occurrence qu'il n'y a de révélation que pour celui qui y croit. D'où un cercle vicieux. D'un côté en effet la révélation doit être étayée et fondée par l'intime conviction du croyant qui dit avoir reçu la révélation, alors que de l'autre elle est invoquée comme une véritable preuve, qui étaye et qui fonde. Qu'est-ce donc qui est premier ? La révélation prétendue ou la conviction du croyant ? L'une est donnée comme existant objectivement, l'autre est évidemment subjective. En fait, toutes les deux sont purement subjectives puisque pour l'incroyant la « révélation » en question est fictive. Entre une raison qui étant de tous est universelle et objective et une foi qui n'étant que de certains est particulière et subjective, la conciliation semble difficile. Thomas d'Aquin, Saint Thomas pour les catholiques, tente de la réaliser. 

 

Né en 1225 à Roccasecca, tout près d'Aquin, dans la région de Naples, Thomas meurt à Naples en 1274. Entré dans l'ordre dominicain des frères prêcheurs, il acquiert une double culture : la connaissance des philosophies antiques et plus particulièrement de celle d'Aristote, et la théologie chrétienne, dont celle d'Augustin. L'une déploie l'exigence rationnelle, l'autre met en avant la « révélation ». Son oeuvre majeure s'intitule la Somme théologique. Elle est composée entre 1266 et 1273, et reste inachevée. L'auteur tente d'y accorder la foi et la rai

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